Sortie n° 1 sur l’ATE des Oignons

Première sortie sur notre ATE (aire terrestre éducative) depuis que celle-ci a été votée par les enfants et acceptée par la commune de Boz.
Prochaine sortie, ce vendredi 18 mars, toujours avec les bottes !

Le vendredi 11 mars 2022, les classes de CM1 et CM2 sont parties explorer une partie de la lande tourbeuse des Oignons de Boz, sur leur nouvelle ATE : aire terrestre éducative. C’était extra !
Nous avons mis 25 minutes de marche.
Quand nous sommes arrivés devant le site, Marc Borrel, animateur de Cardamine et partenaire de l’ATE, nous y attendait.
Il nous a proposé un jeu de vrai/faux sur ce que l’on pouvait faire et ne pas faire sur le site. Il fallait toucher le poteau électrique si c’était faux et toucher un peuplier si c’était vrai. Il nous a fait faire ce jeu pour nous calmer comme ça nous étions plus tranquilles après pour travailler sur le site.
Nous avons appris que nous pouvions chasser car il y a trois miradors d’installés et qu’il était possible de couper des arbres dans une zone protégée.
Puis, il nous a envoyés, par équipe de trois, chercher des plantes invasives : le robinier faux-acacia, le fargésia (un petit bambou) et la renouée du Japon qui ressemblait aussi à un bambou. Puis, équipés de nos bottes, nous sommes partis explorer l’ATE qui est un grand rectangle d’un hectare d’environ 70 m de large par 130 m de long.
Marc nous a demandé de dessiner ce que l’on voyait. Nous avons fait des mesures en comptant nos pas. Nous avons cartographié l’ATE et nous avons placé les mares, les ronces, les arbres, les miradors, les zones en herbe… Nous avons vu des peupliers et leurs chatons.

Il y avait des ronces de partout, elles recouvraient la moitié de la zone : ça piquait ! Elles peuvent servir de cachette pour des petits animaux et même des plus gros comme les sangliers et les chevreuils. C’est pour cela que les chasseurs ont installé trois miradors tout autour de la zone.

L’eau est présente partout sur la zone. C’est une zone humide. Nous avons dû parfois marcher dans l’eau, au milieu des genêts à balai et des ronces. Guillaume, le parent qui nous accompagnait, a creusé un petit trou avec la bêche qui a été tout de suite remplie d’eau.
La lande était une mare pleine d’eau qui s’est recouverte de sable et de feuilles au fil des années.

Nous avons découvert une mare d’environ 10 à 15 mètres de diamètre où l’eau était rouge-orangé qui sentait la putréfaction. Marc nous a expliqué qu’il y avait du fer dans la terre qui donnait cette couleur et cette odeur si étrange. La mare est très utile pour les grenouilles, les tritons et les amphibiens qui s’y cachent. La mare est menacée par le réchauffement climatique (étés secs, manque de pluie) et les arbres qui pompent toute l’eau. Un bouleau puise environ 2000 litres d’eau entre février et mars. Un chêne puise dès le printemps environ 500 litres par jour.
Nous sommes retournés vers l’entrée du site et avons goûté de la sève de bouleau. Celle-ci est légèrement sucrée, riche en minéraux. C’est de l’eau puisée et filtrée par les racines de l’arbre. La sève avait un goût très spécial surtout la bouteille du maître qui avait été récoltée la veille et avait commencé à fermenter un peu.
Lisa, Marwa et Pauline ont découvert une rainette dans leur sac. Nous nous sommes mouillés les mains pour la toucher, nous l’avons observée et relâchée. C’est une espèce protégée.
Nous avons adoré cette sortie même si les ronces ne sont pas agréables…
Pour les prochaines sorties, nous avons des idées :
– faire des chemins dans les ronces,
– tout arracher, tondre et planter des arbres : des fruitiers ou des grands arbres pour les cigognes,
– agrandir la mare pour y mettre des poissons,
– mettre des pancartes pour expliquer, présenter certaines plantes,
– faire des abris pour les animaux (insectes, oiseaux, hérissons),
– enlever la clôture et la ligne électrique pour protéger les animaux,
– mettre de la nourriture pour les animaux,
– construire une cabane, un abri en cas de pluie et pour observer la nature,
– examiner les plantes et les arbres, pour en faire un inventaire chaque année,
– interdire la chasse,
– installer des bancs en bois pour les visiteurs.
Nous ne sommes pas tous d’accord, certains pensent que cela ne sera plus sauvage. Il faut que cela reste naturel. Nous verrons avec Marc et le conservatoire ce que l’on peut et ne pas faire sur cet espace protégé.

Pour la prochaine sortie, nous pourrions faire un jeu en rapport avec la lande tourbeuse (béret de la nature ?).

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